Le mystère et le mysticisme de Nicolas Gogol

Il étonnait toujours par sa vie, par ses œuvres fantastiques et par le mysticisme qui l'entourait tout le temps. Qui est-ce ? 

Nicolas Gogol est un illustre écrivain d’origine ukrainienne,  l’auteur des œuvres suivantes : Veillées du village de Dikanka (aussi connu comme Soirées du hameau), Tarass Boulba, Vij, Le Revizor, Les Âmes mortes.
Son talent demeure dans son interprétation du folklore ukrainien dans Tarass Boulba, du merveilleux dans les nouvelles de Saint-Pétersbourg et du mystique dans Vij et Les Âmes mortes. Un écrivain unique en son genre dont la vie reste toujours aussi énigmatique.

Nicolas Gogol (1809-1852), à Yahotyn (Oblast de Kiev)

L’enfance et adolescence, Nicolas Gogol a passé en Ukraine (région de Poltave) d’où venaient toutes ses impressions de la littérature, du théâtre et du folklore authentique. Après ses études secondaires, il a déménagé à l’âge de 20 ans à Saint-Pétersbourg. Lorsque Gogol a commencé son chemin littéraire la plupart des gens ne comprenaient pas son esprit paranormal et il a été beaucoup critiqué. Ses premières oeuvres il a créé durant sept ans. L’idée principale était de montrer dans les récits les coutumes folkloriques anciennes : les jeux diaboliques, esprits des ténèbres, les histoires des sirènes et des loups-garous. Tout cela paraissait bien naturel dans l’esprit de Gogol et il disait : « c’est possible utiliser les esprits des ténèbres pour ses buts personnels comme un tsigane dans La Foire de Sorotchintsy qui a vendu la peur ».

En 1831, Gogol a quitté son poste du fonctionnaire et est devenu un professeur à l’université. En ce moment il est entré dans le milieu littéraire et a fait des connaissances avec Pouchkine qui l’inspirait à écrire. Sa nostalgie d’Ukraine lui a donné une idée de créer les Soirées du hameau(ou Veillées du village de Dikanka) qui l’a fait connu. Dans cette nouvelle il a réunit le conte ukrainien ethnique avec les motifs démoniaques ( les sorcières, les diables). Depuis ce temps sa morosité et son cauchemar sont devenu de plus en plus grands. Les Soirées du hameau décrit le mode de vie des Ukrainiens d’une manière très expressive. C’est notamment ici qu’on voit une manière originale de style de Gogol – « le rire à travers les larmes ».

En 1835 Gogol a publié le recueil Arabesques qui a contenu Le Portrait, Le journal d’un fou et La Perspective de Nevski. En ce temps a apparu aussi le recueil Mirgorod où on retrouve une nouvelle fantastique Vij (un personnage de démonologie ukrainienne, il a l’air terrible et peut tuer par son regard tout ce qui est vivant. Il est équivalent de Balor en mythologie irlandaise). Cette nouvelle a été encore plus mystique où la limite entre fiction et realité n’a pas été presque présente. Les réflexions sur la vie après la mort effrayaient vraiment les lecteurs et les amenaient aux réflexions analytiques.

Après cela ont apparu quelques nouvelles inspirées par son travail dans le ministère. Ce sont les nouvelles fantastiques Manteau où Gogol caricature le type d’un petit fonctionnaire russe et Le Nez récit grotesque où le personnage principal est un nez humain. Ici le thème est description d’une personne qui a perdu son individualité (le nez) à cause des « esprits démoniaques ». Les critiques disaient que c’est une meilleure oeuvre du fantastique de Gogol, une bonne caricature sur tous les préjugés concernant les forces surnaturelles. Le Manteau et Le Nez sont les nouvelles de réalisme fantastique. Pourtant, l’oeuvre principale de Gogol est Les Ames mortes. En travaillant au-dessus il disait souvent : « Je suis sûr dès que je ferai mon devoir, je mourrai. Et même si je publierai un jour mes pensées pas bien travaillées alors je mourrai plus vite qu’il le fallait ». 

En 1836 Gogol est allé à l’étranger (Allemagne, Italie) où il pouvait finir tranquillement Les Ames mortes. Dans ses premiers écrits l’esprit de Gogol n’est qu’une farce, mais bientôt avec Les Ames mortes sa foi est devenu de plus en plus exaltée et il a envisagé son travail plus comme une « mission de créer un chef-d’oeuvre ». Après cinq ans de travail, principalement à Rome, Gogol termine l’ouvrage. 

En 1842 il l’a fait publier et cela a eu un énorme succès aussi qu’un grand scandale. Les aventures amusantes, la satire de la médiocrité humaine composaient une critique de la Russie tsariste. La première partie des Ames Mortes est considéré plus comme une représentation de l’enfer sur la terre en même temps que les deux autres parties ont été conçu le passage des héros au purgatoire, puis au paradis. Mais Gogol n’arrivait pas à continuer son écriture. Un doute, mécontentement, déprime ont fait progresser une dépression. Il était condamné par ses Ames Mortes parce qu’il ne faisait qu’écrire et brûler ses manuscrits. 

En 1848 il a continué à voyager et visiter les lieux saints afin de diminuer sa dépression et trouver l’inspiration. Dans un peu de temps il est tombé malade sans les raisons visibles. Et puis la nuit du 11 au 12 février 1852 Gogol ayant brûlé la dernière fois ses manuscrits de deuxième partie des Ames Mortes est mort après hospitalisation. Quand Gogol a été petit sa grand-mère lui a raconté les histoires sur l’escalier divin où les décédés passaient à l’autre monde. Ses dernières paroles étaient : « L’escalier ! Donnez-moi l’escalier ! » 

La mort de Gogol était si étrange que jusqu’à aujourd’hui on ne sait où est la vérité. Avec son nom sont lié beaucoup d’histoires mystérieuses. Par exemple, sept ans avant son décès il a eu peur d’être enterré encore vivant. C’est pour ça qu’il a demandé de l’enterrer seulement où les signes de mort auraient visibles. Mais on n’a pas suivi ses conseils et lors de reinhumation en 1931 on a découvert que son squelette a été tourné et il y avait les traces des tentatives de sortir d’où il est clair que son alerte n’a pas été vaine. Aussi, il y a une légende qu’après sa mort quelqu’un a volé son crâne de son cercueil.

Malgré toute la singularité de Gogol, sa philosophie est inspirée par la foi dans les forces des gens et de la nature. Les motifs fantastiques se sont mêlé la realité fondée sur le folklore et principalement les esprits des ténèbres. Gogol a eu une grande influence sur le développement de la littérature slave. Notamment en ce qui concerne Le Maître et Marguerite et de Mikhail Boulgakov et les oeuvres de Dostoevski. Egalement la plupart des oeuvres de Gogol a été adapté au écran.

Journal francophone d'Ukraine

Les étranges créatures de Nicolas Gogol envahissent Le Théâtre de la Ville à Paris

Un beau succès pour cette première semaine à Paris pour le Théâtre ukrainien Dakh de Vlad Troitskyi. La troupe continue sa tournée et passe au Théâtre de la Ville dès la semaine prochaine pour présenter au public parisien son deuxième spectacle Vii.

 

Imaginé à partir d’une nouvelle la plus effroyable de Nicolas Gogol, Vlad Troitskyi nous dévoile « un mélange ahurissant de mystique chrétienne et païenne »… « Chef horrible des créatures nocturnes, dont les paupières pendent jusqu’à terre », c’est de cette manière que l’écrivain au sourire énigmatique décrit Vii dans sa nouvelle. Nicolas Gogol dit n’avoir fait que rapporter fidèlement cette histoire qu’on lui a racontée … L’histoire qui devient une perle de la littérature ukrainienne.

(suite sur EvaComInParis)